En ce qui concerne la guerre contre la Libye, les dirigeants turcs ont plusieurs motifs internes et externes. Le 12 Juin prochain il y aura des élections législatives dans ce pays. Au début du conflit, le parti au pouvoir d’AKP, ne voulait pas se mêler dans une guerre contre un pays musulman. Mais, suite aux interventions américains, finalement la Turquie, seul pays musulman membre de l'OTAN, a accepté d'envoyer, sous l'égide de l'Alliance, des navires de guerre au large de la Libye, soi-disant, pour faire respecter l'embargo décidé contre ce pays.
Mais, malgré tous, l'intervention de la coalition en Libye provoque toujours une nouvelle poussée de fièvre dans les relations entre Ankara et Paris. La Turquie a de sérieux arguments concernant ce point. D’abord, les dirigeants français ne veulent pas d’une entrée en bonne et due forme de la Turquie dans l’Union européenne. Ensuite, le Premier ministre turc est aussi en désaccord sur certains points cruciaux avec Nicolas Sarkozy.
En France, on déplore la dégradation confirmée des relations franco-turques, mais on choisit toujours de ne pas dramatiser. L’important pour Paris a était que le Quatar et les Emirats arabes unis aient décidé de s’engager, et participent aux frappes que conteste la Turquie.
Au début de l’intervention les dirigeants turcs ne comprenaient pas, pourquoi la France se soit comportée comme si elle assumait le leadership des opérations militaires contre la Libye. Selon eux, il a était difficile de comprendre le fait que la France se soit trop mise en avant dans ces opérations. Ainsi, ils ont un peu du mal à comprendre que la France agisse comme si elle était le principal exécuteur de la résolution (1973, votée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies concernant la Libye)
Lors d’un discours, le Premier ministre turc R. Tayyip Erdogan s'en est pris aux "amis occidentaux" partis en "croisade" en Libye. "Je souhaite qu'ils fassent immédiatement leur examen de conscience pour avoir exprimé des notions ahurissantes qui attisent la théorie d'un conflit de civilisations". "Certains, malgré tous nos avertissements, brouillent les esprits au sujet de l'opération en Libye et emploient des expressions très déplacées telle que croisade, ce qui provoque des interrogations".
Nous ne savons pas si la position de Paris, en ce qui concerne l’adhésion de la Turquie à l’UE, va changer ou pas. En tout cas, Paris estime toujours que la Turquie ne fait pas géographiquement de l'Europe. De l’autre côté, Ankara présente sa candidature comme une chance pour les Européens, le lancement d'un pont entre Europe et Asie, vecteur de paix.
En conclusion, la participation de la Turquie aux opérations de l’OTAN contre la Lybie pose toujours une contradiction dans la position du gouvernement d’AKP. Dans ce processus des élections législatives en Turquie, celle-ci deviennent plus approfondies. Ainsi, en ce qui concerne le processus des négociations, il s’agit d’une vraie impasse: jusqu’à maintenant, seuls 13 des 35 chapitres du processus des négociations ont été ouverts et un seul a pu être bouclé.
Ahmet DERE / 06.04.2011
Mais, malgré tous, l'intervention de la coalition en Libye provoque toujours une nouvelle poussée de fièvre dans les relations entre Ankara et Paris. La Turquie a de sérieux arguments concernant ce point. D’abord, les dirigeants français ne veulent pas d’une entrée en bonne et due forme de la Turquie dans l’Union européenne. Ensuite, le Premier ministre turc est aussi en désaccord sur certains points cruciaux avec Nicolas Sarkozy.
En France, on déplore la dégradation confirmée des relations franco-turques, mais on choisit toujours de ne pas dramatiser. L’important pour Paris a était que le Quatar et les Emirats arabes unis aient décidé de s’engager, et participent aux frappes que conteste la Turquie.
Au début de l’intervention les dirigeants turcs ne comprenaient pas, pourquoi la France se soit comportée comme si elle assumait le leadership des opérations militaires contre la Libye. Selon eux, il a était difficile de comprendre le fait que la France se soit trop mise en avant dans ces opérations. Ainsi, ils ont un peu du mal à comprendre que la France agisse comme si elle était le principal exécuteur de la résolution (1973, votée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies concernant la Libye)
Lors d’un discours, le Premier ministre turc R. Tayyip Erdogan s'en est pris aux "amis occidentaux" partis en "croisade" en Libye. "Je souhaite qu'ils fassent immédiatement leur examen de conscience pour avoir exprimé des notions ahurissantes qui attisent la théorie d'un conflit de civilisations". "Certains, malgré tous nos avertissements, brouillent les esprits au sujet de l'opération en Libye et emploient des expressions très déplacées telle que croisade, ce qui provoque des interrogations".
Nous ne savons pas si la position de Paris, en ce qui concerne l’adhésion de la Turquie à l’UE, va changer ou pas. En tout cas, Paris estime toujours que la Turquie ne fait pas géographiquement de l'Europe. De l’autre côté, Ankara présente sa candidature comme une chance pour les Européens, le lancement d'un pont entre Europe et Asie, vecteur de paix.
En conclusion, la participation de la Turquie aux opérations de l’OTAN contre la Lybie pose toujours une contradiction dans la position du gouvernement d’AKP. Dans ce processus des élections législatives en Turquie, celle-ci deviennent plus approfondies. Ainsi, en ce qui concerne le processus des négociations, il s’agit d’une vraie impasse: jusqu’à maintenant, seuls 13 des 35 chapitres du processus des négociations ont été ouverts et un seul a pu être bouclé.
Ahmet DERE / 06.04.2011
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