31/10/2010

Justice devient politique contre les Kurdes

Tout le monde a besoin de la justice. Sans justice et le respect au droits de l’homme, nous ne pouvons pas vivre ensemble et dans la paix. La stabilité d’un pays dépend à son système juridique qui fonctionne bien. Un pays où la justice est devenue un instrument politique, personne ne peux avoir la confiance à la fonction des institutions étatique. Donc, dans ce où ces pays nous ne pouvons ni parler de la démocratie, ni des droits de l’homme.

Le 18 octobre dernier le procès des 151 kurdes a commencé à Diyarbakir. Pour la plupart de ces kurdes sont politiques, mais aussi parmi eux il y a des syndicalistes, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme, des féministes, des fonctionnaires, des retraités. Tous ces gens ont une passé au courant de laquelle ils se sont engagés pour la reconnaissance des droits du peuple kurde et l’affirmation de son identité culturelle. Une partie de ces kurdes, qui sont défendus actuellement par plus de 300 avocats, a déjà connu la prison.

Pour observer ce procès, plusieurs délégations étrangères sont allées à Diyarbakir. Cette présence des délégations étrangères signifie une solidarité pour ces 151 Kurdes, elles apportent soutien morale. Mais, selon mes informations, ce procès avait commencé sous l’influence des mesures de sécurité qui ont empêché les délégations européennes d’observer le déroulement des séances du tribunal.

L’acte d’accusation de ce procès compte plus de 7’500 pages, fondé sur des écoutes téléphoniques illégales et des témoignages secrets. D’après les avocats des détenus, ce monstre acte d’accusation leur a été rendu seulement deux mois avant l’audience. Cela veut dire que les règles de procédure ne respectent pas aussi les standards minimaux de la Cour européenne des droits de l’homme, dont la Turquie fait partie.

Je veux rappeler que, ce procès n’est pas individuel, il s’agit là d’un procès politique mené contre une masse qui est considérée comme la force de la représentation du peuple Kurde. Depuis des années 1990, c’est un procès unique qui est tellement vaste, ouvertement politique et qui durera pendant des semaines. Le but de ce procès n’est pas de faire un jugement juridique, il veut briser toute forme d’organisation civile dont le but est de défendre les droits des Kurdes. C’est pourquoi la plupart des ces 151 inculpés, dont les noms figure sur les documents de jugement, est ce des membres du BDP (Parti de la Paix et de la Démocratie). Il faut savoir que, jusqu’à maintenant, près de 1800 membres et dirigeants de ce même parti sont arrêtés après les élections municipales du 29 mars 2009, qui avait fait de bons succès pour ce parti.

Je considère ce procès tout à fait politique, mais masqué par la « justice ». Il est dirigeait selon la volonté du gouvernement d’AKP qui veut terroriser les Kurdes, surtout leur force légale. C’est pourquoi tout est mis en œuvre pour que le procès aboutisse à l’issue attendue par le gouvernement. A part des activités politiques et intellectuelles, aucun des inculpés n’a incité à la violence et ni a fait usage de violence.

Au lieu de consolider la société civile avec laquelle un dialogue devrait se tenir pour pouvoir mettre fin au processus de l’affrontement, le gouvernement d’Ankara tente de refermer toutes espaces politiques contre les Kurdes. Malheureusement, cela n’aura qu’une conséquence ; faire monter encore plus la colère des Kurdes et les pousser vers un processus de guerre.

Selon les informations venant de Diyarbakir, au début du procès, tous les inculpés aurait demandé de plaider en langue kurde. Mais, malgré le changement de loi, soi-dis-en qui permettent l’usage de la langue kurde, cette demande leur a été refusé.

Des inculpés politiques sont face à une justice politique, un procès politique, des juges politiques. Bien sûr les arrêtés seront aussi d’après la volonté politique du gouvernement turc. Est-ce n’est pas une violation des normes internationaux du droit humanitaire ?

Ahmet DERE / 30.10.2010

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